Assise sur mon lit j'observe Katherine. Elle doit trouver mon sourire un peu niais. Mais, je pense qu'elle doit comprendre que je suis si heureuse de la voir près de moi. Elle est si gentille et belle. Je n'en reviens toujours pas. Qui aurait cru que mes sorciers de parents m'aient choisis une vampire comme marraine. Pourtant, c'est le choix le plus logique. Les vampires sont immortels. Quelle meilleure choix , Surtout quand on a une famille aussi étrange que la mienne. La jolie Kath était là depuis quelques jours à peine. Nous n'avions pas vraiment eut le temps de discuter de femme à femme. Mon frère avait tenu à jouer les hôtes modèles. Comme elle doit rester un petit moment dans le coin il se devait de la présenter au conseil. Je ne lui en voulais pas pour cela. C'était important. il ne manquerait pas qu'un de nos chasseurs zélés ou loups fêlés ne la tue accidentellement. Je pris mon mal en patience, docilement. La sécurité de Katherine passait avant mon désir d'une soirée pyjama avec elle.

"Tu m'as manqué !"

Je me sentais bête, on s'était vue deux jours plus tôt, le jour de son arrivée. Et on s'était croisé quelques fois ainsi qu'au cours des dîners. Mais, je parlais de sa longue absence. Je ne l'avais pas vue depuis plus de deux ans... Je changeais de position car je restais difficilement en place lorsque j’étais d'excellente humeur. je ressentais le besoin de bouger, de danser et de faire danser les autres avec moi. une manière comme une autre de partager mon bonheur. Katherine me connaissait par coeur je ne me sentais pas gênée avec elle. je me comportais librement, enfin moi-même. C'était si agréable. Je souhaitais qu'elle aussi se sente assez bien avec moi pour m'ouvrir son coeur et ses secrets. Pourtant quelque part je me disais que ce n'était pas possible. J'étais encore une enfant, j'ignorais encore tellement des réalités de ce monde. Katherine était une vampire, une créature sombre, dangereuse... Ses secrets devaient être trop lourds pour moi. Me les confier serait irresponsable.

"J'espère que ça ne t'a pas embêté d'assister à nos dîner. Notre cuisinier est un véritable artiste. Et puis, c'est juste une vielle tradition hospitalière."

Je gonflais alors mes joues en prenant un air sévère comme celui de mon grand frère avant de tenter une imitation ratée.

"Voici le Pain et le Sel. Que ma maison soit la tienne Katherine."

Je repris alors ma voix en riant amusée. L'obligation n'avait tenu qu'au premier jour, ensuite, elle était considérée comme de la famille jusque son prochain départ.